Catalogne: des migrants privés d'école et de soins de santé par une maire d'extrême droite qui entrave leurs démarches administratives

 

Une douzaine de familles de migrants ne peuvent plus accéder à certains droits, les démarches administratives étant volontairement ralenties mais la maire d'extrême droite de Ripoll (Catalogne).

Paradoxalement indépendantiste et d'extrême droite, Sílvia Orriols, a été élue le 28 mai 2023 à la mairie de Ripoll (Catalogne) grâce, notamment, à son discours ouvertement raciste et xénophobe qui a trouvé écho dans cette commune de Catalogne encore marqué par les attentats terroristes des 16 et 17 août 2017 à Barcelone et Cambrils. Attentats préparés par la cellule construite autour d'un imam de Ripoll ayant entraîné dans son projet mortifère nombre d'enfants ayant grandi dans cette ville située dans la moyenne montagne de la province de Gérone.

Préférence nationale retoquée

Depuis son arrivée à la tête de la mairie, Sílvia Orriols s'est heurtée à la Constitution espagnole dans sa volonté de mettre en place une sorte de préférence nationale. Elle a ainsi voulu refuser l'enregistrement des demandeurs d'asile.

Rappelée à l'ordre par les services de l'Etat, la maire a trouvé une parade en retardant au maximum toutes les démarches administratives des demandeurs d'asile poussant l'étude des dossiers jusqu'au bout du temps autorisé.

L'objectif est bien entendu de décourager les migrants de faire les démarches. Ainsi, selon El Periodico de ce mercredi 17 janvier, certains, présents depuis de longues années à Ripoll, ont déjà déménagé. Les autres se plient à cette extrême lenteur administrative en espérant que leur dossier soit étudié.

Mais, une douzaine de familles témoignent de situations tendues pour certains des migrants de Ripoll. Ainsi, ces familles ne peuvent plus envoyer leurs enfants à l’école quand d'autres n'ont plus accès aux soins de santé publics, leur enregistrement n'étant pas validé.

Les dossiers étudiés trois mois plus tard

Et pourtant, certains vivent légalement dans la municipalité depuis des années. Ainsi, El Periodico évoque le cas de Brahum Bounash, un habitant de la commune depuis 16 ans, qui n'a pas pu faire enregistrer sa femme et ses trois enfants récemment arrivés à Ripoll.

Ses enfants ne peuvent pas encore intégrer une des écoles de la ville. Quant aux soins de santé, s'ils ont pu être admis à la clinique publique, ils ont dû payer les traitements de leur poche.

"A la mairie, ils m'ont dit qu'ils me répondraient dans trois mois pour savoir s'ils acceptaient mon inscription", explique Bounash. "J'attends toujours".

L'INDÉPENDANT

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